Tribune JDN par Pierre-Yves Martin: Covid-19, il est urgent d’attendre.

Le coronavirus et la crise que nous commençons seulement à vivre ne nous permet pas encore de dessiner un monde meilleur, mais nous invite dans un premier temps à poser les bases d’un nouveau regard sur notre vie.

Nous ne sommes qu’au début de cette crise profonde, sanitaire et économique qui casse subitement le fonctionnement de nos modèles sociétaux et économiques. On voit partout des interventions se multiplier en faveur d’un nouveau monde dans lequel « l’empathie » prédominerait.

C’est un beau projet. Pourtant, il est urgent d’attendre et de prendre le temps de se poser avant de se lancer dans la construction de ce nouveau monde : nous n’avons aucune visibilité sur l’échéance de cette crise, ni sur les conditions de reprise économique. Restons humbles et contentons-nous d’observer ce qui se déroule. Restons simplement attentifs, ce sera déjà beaucoup.

En effet, être observateur pourrait constituer une approche nouvelle pour penser sa vie et son modèle de société en prenant en compte quatre dimensions :

Avec le confinement, la dimension spatiale est modifiée. Nos mouvements sont désormais contraints à un espace très délimité. Il nous faut donc apprendre une certaine forme d’humilité et accepter de ne plus être libre de nos mouvements. C’est un premier pas vers un recentrage de chacun.

Autre conséquence, l’arrêt de presque toute forme de mobilité bouleverse nos modes de vie. Sans avions, trains, voitures, nous découvrons une traduction très concrète du circuit court. Cela représente une puissante opportunité de réflexion autour de notre relation spatiale : avons-nous besoin de tant de mobilité ? Est-ce si pertinent de se déplacer ainsi ? ; cette thématique en appelle d’autres, notamment celle de la relation aux territoires. La tendance dans notre précédente mobilité excessive résidait dans le fait que nous étions devenus des consommateurs de territoires, plutôt que des acteurs sur les territoires.  Nos modèles classiques d’approvisionnement doivent être repensés pour trouver une cohérence. Des critères clés de bon sens comme consommer local, ou encore ancrage territorial ont maintenant un avenir. Et si le critère financier n’était pas le bon indicateur ou en tout cas le seul ?

La suite de l’article complet à retrouver sur le JDN en cliquant ici

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